Le Butor étoilé ne niche pas seulement dans les espaces naturels protégés mais également sur des sites privés à condition qu’il y trouve les conditions répondant à ses exigences. Si, en tant que propriétaire foncier, vous souhaitez participer à la conservation de cet oiseau remarquable, se rapprocher d’une association de protection de la nature est un bon moyen de garantir que les conditions seront optimales pour l’espèce sur votre site.
A quoi ça sert ?
Etendre la surface d’habitat favorable au Butor étoilé est l’un des axes principaux de la conservation de l’espèce. Même des roselières plus petites peuvent être bénéfique au butor en hivernage ou bien participer à constituer un maillage d’étangs en vue de sa reproduction. Le PNA fixe l’objectif d’atteindre 2 000 ha d’habitat favorable supplémentaire par rapport à la situation actuelle.
Comment s’impliquer ?
Vous êtes propriétaire d’un ou plusieurs hectares en zone humide et souhaitez participer à la conservation du Butor étoilé ? Vous avez la possibilité de conventionner avec un gestionnaire d’espaces naturels afin que la structure en assure la gestion.
Plusieurs mécanismes contractuels peuvent être mobilisés :
- Des baux emphytéotiques (location de biens immobiliers sur une longue période comprise entre 18 et 99 ans) ou plus simplement de conventions amiables de gestion. A l’issue de ces conventions, une gestion favorable aux espèces paludicoles pourra être mise en place : protection de la roselière, restauration et gestion du milieu, préservation de la quiétude, surveillance, adaptation des pratiques de chasse et de pisciculture, maîtrise des niveaux d’eau, régulation du ragondin…
- L’obligation réelle environnementale (ORE). Ce dispositif permet aux propriétaires de biens immobiliers qui le souhaitent de mettre en place une protection environnementale sur leur bien. Ces ORE peuvent consister en des obligations de « ne pas faire » (ex : ne pas couper la roselière) comme de « faire » certaines actions sur le bien immobilier (ex : restaurer une zone humide…). Les obligations étant attachées au bien immobilier, elles sont donc transmissibles.
A l’inverse, une collectivité ou une association de protection de la nature propriétaire d’un terrain peut également confier à un exploitant la gestion de son espace, notamment au travers :
- Du bail rural à clauses environnementales. Ce bail permet d’inscrire dans la gestion du site mis en location une liste limitative de pratiques culturales susceptibles de protéger l’environnement. Cela peut concerner par exemple un volume limite de poissons à récolter avec un peuplement déterminé, le maintien de roselières sur l’étang ou encore l’absence de fertilisation.
- Du paiement pour services environnementaux (PSE). Par ce mécanisme, l’exploitant agricole ou piscicole s’engage volontairement, pour une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans, à fournir des services environnementaux pour le maintien ou la restauration d’un service écosystémique en adaptant ses pratiques en échange d’un paiement qui peut être financé par le bénéficiaire des services.
